La toubab non prévoyante ne pense pas à emporter de Dakar ce petit rouleau de papier indispensable dans les cabinets. Non la toubab naïve pensait que dans un local comme le CEDAF, local dépendant des administrations régionales, elle en trouverait. Alors le soir où elle arrive c'est l'étonnement. Mais ce n'est pas grave, la toubab est confiante, demain elle ira en acheter vu qu'elle n'en trouve dans aucun des cabinets de l'endroit où elle dort.
C'est donc toujours confiante qu'elle se dirige vers la première boutique qui vend de tout après son repas. Elle ne risque pas d'avoir trop chaud, cela va lui prendre une minute puis elle pourra retourner à la fraicheur de sa chambre en attendant quelques heures pour ressortir. Que nenni. Première boutique, première déception. Point de papier toilette...
Alors la toubab va errer de boutiques en boutiques à la recherche de son Graâl. Son étonnement augmente quand parfois le vendeur ne comprend même pas ce que la toubab cherche et la regarde avec des grands yeux écarquillés. Rouleau de papier toilette ?? Non pas des feuilles de papier. Non pas non plus des mouchoirs.
Bon vous n'en avez pas, tant pis.
Alors au bout d'une dizaine de boutiques la toubab commence à désespérer, le papier toilette n'existe pas ici ??
C'est alors qu'elle entre dans la quincaillerie du centre-ville. Enfin, un vendeur de papier toilette. Mais comme l'on si bien montrer les marginalistes, ce qui est rare est cher (surtout quand c'est une toubab qui veut l'acheter). C'est pourquoi les 4 rouleaux (déjà la toubab n'en voulait qu'un) sont vendus 2000 FCFA. A ce prix, la toubab qui cherchait désespérément du papier toilette décide que tout compte fait des mouchoirs en papier c'est bien aussi. La toubab rentre alors chez elle, sous un soleil de plomb avec ses mouchoirs et une histoire de papier toilette à raconter.