Les transports à Dakar, une histoire qui défie l'entendement
Il existe plusieurs moyens de se déplacer dans Dakar (taxis, bus à ligne régulière, bus rapide, marche, bus coloré, cheval, roller...) mais il y a une constante entre tous ces moyens de transport : tout ce qui est encore en état de rouler roule et même ce qui n'est plus en état de rouler...
Les taxis ne sont pas en très bon état. Le taxi que l'on a pris le premier jour de l'aéroport à l'espace Thialy serait depuis très longtemps à la casse en France. Le coffre ne fermait plus et ne tenait plus à rien. Le chauffeur l'a posé à côté de la voiture le temps de charger les bagages puis l'a remis tant bien que mal à sa place. Les portes ne s'ouvrent pas toujours de l'extérieur (ou de l'intérieur), il manque parfois les poignées aux portes. Pour baisser la vitre il faut avoir de la chance, beaucoup de taxis n'ont plus la manivelle qui actionne la vitre. Avec un peu de bol elle a disparu quand la vitre était baissée, sinon il n'y a plus qu'à cuire dans le taxi sans courants d'air pour rafraîchir. Les pare-brises sont la plupart du temps fissurés d'un peu partout mais tiennent. Certains taxis n'ont plus de frein à main (comme celui que l'on a pris à l'aéroport) dans ce cas soit il s'arrête dans un lieu plat soit un pierre sert de cale pour que le taxi ne bouge plus. Ca c'est pour l'état du taxi. Maintenant passons au déplacement. Avant de monter dans un taxi il faut toujours négocier le prix de la course. Le chauffeur assure à tous les coups que c'est loin, qu'il y a des embouteillages qui vont lui consommer beaucoup d'essence (l'essence est relativement chère ici : 500-600 FCFA le litre) mais il ne faut pas se laisser trop avoir et il vaut mieux connaître à peu près les prix habituels entre 1000 et 2000 suivant la destination.
Si l'on trouve le taxi trop cher (surtout quand on est seul) mieux vaut prendre le bus. Il existe en fait 3 sortes de bus plus ou moins prenables suivant les situations.
Les bus bleus Tata ont un chemin bien définis et des arrêts précis. Le titre de transport varie entre 125 et 175 suivant la distance. Par contre on ne sait pas quand ils vont arriver, il n'y a pas d'horaires de passage. L'intérieur de ces bus est assez rustique et dépouillé mais les sièges sont encore plutôt confortables et les suspensions acceptables. Par contre les boites à vitesse sont assez bousillées : chaque changement de vitesse provoque un horrible bruit à croire qu'il n'y a plus d'embrayage. Un autre son assez courant dans ces bus : les freins qui hurlent. Toutefois cela reste un de moyen de transport privilégié pour le centre ville car il est pas cher et fiable.
Le bus rapide est encore moins cher : 50 à 100 FCFA. Mais les destinations plus aléatoires, cela dépend du client. Quand on a rendez-vous pour la première fois avec une association il vaut mieux éviter ces bus car ce n'est pas sûr qu'on arrive à bon port rapidement. En effet la principale caractéristique de ce bus est qu'on ne sait jamais combien de temps va durer le déplacement. Cela dépend des embouteillages mais aussi du temps d'attente à des lieux stratégiques pour remplir le bus de clients. Dans ces bus dans lesquels on rentre par l'arrière, un type est au fond et essaie de trouver des clients. Pour arrêter le bus c'est simple, il suffit de prendre une pièce et de taper sur la carrosserie.
Le troisième bus possible Tata Blanc assez petit a des lignes régulières assez souvent desservies. Il est complémentaire du bus bleu.
Sinon pour les petites distances, la marche est une solution mais dans ce cas mieux vaut s'armer de patience pour ne pas craquer face à tous les gens qui t'accostent ou essaient de te vendre leur marchandise. On risque aussi facilement de se perdre.
On peut voir aussi quelques voitures individuelles mais elles sont plutôt rares. On croise aussi des chevaux de temps à autre.