Les zemidjans, les chauffeurs de taxi ou de camion rivalisent dimagination pour calligraphier quelques sentences ou proverbes, qui sur le pare-choc arrière, qui sur le pare-brise, qui sous la selle : « Le mensonge ne fait pas le bonheur », « Seigneur ! », « Qui tinspire ? », « Qui attend Dieu nest jamais pressé », ou encore un étrange « Lhomme doit manger ». Partout, il faut lire les noms des boutiques qui révèlent bien souvent la religion des commerçants, tels que « Inchallaou Café », « Dieu est grand Quincaillerie »...
Bloqué pendant sept ans au Parlement, le Code des Personnes et de la Famille béninois a finalement été voté, sous la pression des organisations féminines. Des associations que nous avons pu rencontrer, telles que lAssociation des Femmes Juristes du Bénin (AFJB), le WiLDAF (Women in Law and Development in Africa) ou le RIFONGA (Réseau pour lIntégration des Femmes des Organisations Non Gouvernementales et Associations Africaines) ont ainsi plaidé patiemment pour lexamen de ce texte de 1400 articles en sensibilisant les députés sur son contenu et sur lurgence de linclure dans la loi...
Nous avons quitté le Burkina Faso après un bref séjour à Ouagadougou qui nous a permis de suivre l’achèvement des sites Internet de l’AFJB, de WiLDAF, de l’APAC et de l’EFB. Nous avons également pu rencontrer Alice Tiendrébéogo, responsable du FAWE Burkina, une organisation présente dans 33 pays africains qui œuvre pour la scolarisation des filles ainsi que pour leur maintien à l’école...
A Ouagadougou, si nous n’avons pu ni assister au FESPACO, le fameux Festival International de Cinéma (prévu du 26 février au 5 mars 2005), ni écouter les concerts du Festival de Jazz (du 23 avril au 1er mai 2004), ni découvrir les joyaux de l’artisanat local exposés au SIAO, le Salon International de l’Artisanat de Ouagadougou (du 29 octobre au 7 novembre 2004), nous avons cependant eu un aperçu de l’activité culturelle de Ouagadougou, réputée pour être l’une des villes de la sous-région les plus dynamiques dans ce domaine...
Notre Journée de la Femme à Ouaga n’a pas été celle tant espérée. Les festivités burkinabé se déroulaient cette année à Gaoua, dans le sud du pays. A cette occasion cependant, l’Association Kebayina des Femmes du Burkina avait organisé dans la capitale une conférence sur le thème « Corruption et Lutte contre la Pauvreté ». Deux intervenants, un économiste et un responsable du Réseau National de Lutte Anti-Corruption (REN-LAC)...
A Ouagadougou, après quelques journées bien chaudes, l’harmattan, le vent du nord-est, s’est mis à souffler. Cette semaine, les températures ont donc fléchi, et le ciel et le soleil sont devenus blancs. Nous approchons pourtant de la saison chaude pendant laquelle le mercure dépasse allègrement les 40°...
C'est à Ouahigouya que nous avons nos premiers contacts avec les Burkinabé. Mobylettes et vélos, chaleur et poussière investissent la quatrième ville du pays. On y parle le mooré. Dans cette nouvelle langue, nous remarquons une plus faible assiduité dans le respect et la longueur des salutations...
Le lundi à Djenné, la ville abandonne son calme quotidien pour vibrer aux rythmes du marché qui investit la place de la mosquée. Le lundi à Djenné, on n’enseigne rien dans les écoles puisque les enfants participent à la frénésie ambiante pour gagner quelques pièces. Le lundi à Djenné, l’effervescence commerciale soudaine qui agite la ville déroute le voyageur...
Ségou s’est réveillée lentement des festivités de la Tabaski. Le travail a repris avec plusieurs associations. Nous avons notamment eu l’occasion de rencontrer des groupements de femmes transformatrices. Cette activité consiste à acheter sur les marchés des produits maraîchers ou céréaliers et à en extraire des sirops, des confitures ou des graines précuites...
Quelques jours après la réunion du Réseau Malien de Lutte contre les Mutilations Génitales féminines, nous avons eu l’opportunité de suivre Mme Sidibe de l’AMSOPT (Association Malienne pour le Suivi et l’Orientation des Pratiques Traditionnelles) à l’Assemblée Nationale. Elle y organisait devant les députés un plaidoyer en faveur de l’avant-projet de loi de lutte contre l’excision, question qui n’a, jusque-là, jamais été débattue par les députés...
Dès que nous lançons quelques mots en bamanan, un « bonjour », un « merci » ou un « comment ça va ? », il nous faut nous trouver des noms maliens. Selon notre humeur, nous choisissons Bintou, Fatou, Awa, Adama ou Kadidja, parfois Asseytou... Régulièrement, deux d’entre nous se font appeler Awa et Adama, prénoms réservés aux sœurs jumelles. Et comme « toutes les Blanches se ressemblent », la supercherie marche généralement...
Nous avons quitté Faladié pour le quartier de l’Hippodrome, situé dans le centre ville, entre les deux marchés principaux de Bamako et à proximité des hauts lieux de la musique malienne. Nous avons donc pu assister à plusieurs concerts de groupes de percussionnistes. Accompagnés par un balafon, des joueurs de djembé, de tamani et de doum-doum font danser les jeunes bamakoises au Folyblon. De nombreux toubabous assistent aussi au spectacle...
Le 22 septembre 1958, le Mali proclame son indépendance et devient membre de l'ONU. Le pays, dirigé par Modibo Keita et son parti unique, se lance dans une étatisation de l'économie qu'il n'a pas les moyens de supporter. Et le 19 novembre 1968, un coup d'Etat porte le lieutenant Moussa Traoré au pouvoir. En juin 1974, les Maliens adoptent une nouvelle Constitution à 99%...
Nous partons de Kayes sans y avoir rencontré une seule association. Non seulement, la période des fêtes de fin d'année rend difficile les rencontres professionnelles, mais nous avons surtout des contacts dans la capitale malienne. Pour rejoindre Bamako depuis Kayes, il semble nécessaire de prendre le train. Celui-ci ne passe que trois fois dans la semaine et nous décidons donc de quitter Kayes dès le mardi...
Nous prenons l’habitude de discuter avec un ami qui tient une épicerie à quelques mètres du marché central. Avec lui, nous abordons les problèmes de l’émigration vers l’Occident. Contrairement à la majorité des Sénégalais que nous rencontrons qui voient en l’Europe un eldorado, notre ami a un regard très juste sur la réalité à laquelle doivent faire face les Sénégalais dans les pays d’Europe...
Le séjour à Fatick se prolonge jusqu’en milieu de semaine. Nous sommes en effet engagées auprès de plusieurs associations avec lesquelles nous travaillons à l’élaboration de sites Internet, et nous ne les quittons qu’une fois les formations achevées. Nos rencontres avec plusieurs présidentes d’associations nous ont une fois de plus enchantées et confortées dans notre entreprise...
Nous avons été hébergées trois jours dans le centre d’accueil de l’association Redibe (Regroupement pour le Développement intégré de Baba Garage et de ses environs) où les formations en bureautique et en programmation html que nous avons dispensée ont eu un franc succès. Le village de Baba Garage, peu connu de nos interlocuteurs, est situé dans la région de Bambey, la troisième la plus pauvre du Sénégal...
La traditionnelle hospitalité sénégalaise est systématiquement mise en avant dans la moindre petite conversation : « Vous êtes au Sénégal depuis longtemps ? Alors vous connaissez la teranga ... ? » Nous y avons effectivement goûté dans la famille Thiam où nous avons vécu avec l’impression d’être considérées comme des filles de la maison.
La date de la Korité est définie par le calendrier lunaire. Au bout du 29ème jour de jeûne, on cherche la lune dans le ciel. Si on la voit, on peut arrêter de jeûner et célébrer la Korité le lendemain. Sinon, sachant que le jeûne ne peut durer plus de 30 jours, on célèbre la Korité le surlendemain. Le problème est le suivant : qui décide que l’on a bien vu la lune ?...
Les premiers jours à Dakar sont chauds mais le soir, le vent souffle généreusement. Nous découvrons les joies de la circulation dans la capitale sénégalaise : depuis l’Espace Thialy où nous dormons les trois premières nuits, il nous faut plus d’une heure en bus pour rejoindre le centre ville. Mais sur la route, nous observons les scènes de la ville, traversons le quartier de la Medina et celui du marché Sandaga, avant de déambuler autour de la place de l’Indépendance. On apprend quelques mots de wolof et, en particulier : Amoul solo !...