Le Sénégal en bref

Géographie du Sénégal

      Pays sahélien, situé à l’extrémité Ouest du continent africain, le Sénégal s’étend sur une superficie de 196 722 km². Il est délimité au Nord par le fleuve Sénégal, long de 1700 km. La Gambie, petit Etat anglophone, est enclavée dans la partie occidentale du territoire sénégalais, le long du fleuve du même nom. La bande située au Sud de ce pays, la Casamance, est la partie la plus verte et la plus humide du pays. Le fleuve Casamance (300 km) la parcourt d’Est en Ouest.

      Pays plat, le relief le plus élevé ne dépasse guère 130 mètres d'altitude, à l'exception des montagnes du Fouta Djallon, dans la partie du Sud-Est.

      Le pays connaît une saison sèche, qui va du mois de novembre à juin, et une saison des pluies, qui couvre la période de juillet à octobre. Le Sénégal est divisé en dix régions administratives et trente départements.

Une économie saine, encore marquée par les activités traditionnelles

      L'économie sénégalaise a renoué avec la croissance au cours de la deuxième moitié de la décennie 90, et la tendance négative du PIB par habitant, observée au cours de la décennie 80 a été renversée. Deux facteurs expliquent principalement ces performances. Tout d’abord, la rigueur avec laquelle des réformes économiques ont été mises en œuvre : la dévaluation de 50% de la monnaie en 1994 et le dynamisme observé dans la politique de privatisation/modernisation d'entreprises publiques ont permis une reprise des exportations du fait d’une compétitivité améliorée des produits sénégalais. Ensuite, l’économie a profité de la relative bonne tenue des cours mondiaux des principaux produits d'exportation du Sénégal.

      L’économie du Sénégal reste fortement agricole : au moins 60 % de la population active opèrent dans des activités relevant du secteur primaire. De manière générale, les activités ont porté essentiellement sur les productions traditionnelles que sont les produits arachidiers, les produits de la pêche et le phosphate. Mais la contribution de ce secteur à la formation de la richesse nationale est en nette régression. Au contraire, les secteurs secondaire et tertiaire tirent la croissance et sont en forte expansion. La prédominance des services, illustrée notamment par le dynamisme des secteurs transports et télécommunications se confirme puisque ce secteur représente aujourd'hui 62 % du PIB en 1998.

      La situation économique sénégalaise est aujourd’hui saine : le déficit global des finances publiques est réduit à 3,5 % du PIB en 1999 contre 7 % en 1993. Les réformes initiées ont permis d'améliorer la collecte de l'impôt. S'agissant des dépenses publiques, des efforts de rationalisation ont contribué à les réduire : alors qu'elles atteignaient 21 % du PIB en 1990, elles n'en représentent plus que 15,9 % en 1998. La maîtrise de l'inflation constatée après l'année de dévaluation du franc CFA (1994) se confirme.

Population

      La population sénégalaise est évaluée à 9,6 millions d'habitants et les jeunes âgés de moins de 20 ans en constituent 58% . Elle est musulmane à 94 %.

      Les Wolofs constituent l’ethnie majoritaire avec un tiers de la population. Leur langue est langue usuelle. Les Sérérés (17%) sont majoritairement agriculteurs. Les Peuls (12%) sont les éleveurs nomades du Sahel. Les Toucouleurs (7%), dans la vallée du fleuve Sénégal, ont été les introducteurs de l’Islam. Les Diolas représentent l’ethnie majoritaire en Casamance, où se trouvent également les Mandingues.

      Le Sénégal est confronté au défi de relever l’espérance de vie de sa population qui, selon les estimations les plus récentes, est de 51 ans pour les hommes et 53 ans pour les femmes.

Une vie politique démocratique face à d’importants chantiers

      Avec le Mali, le Sénégal fait partie des rares pays réellement démocratiques en Afrique. L'élection présidentielle du 19 mars 2000 a mis fin au pouvoir d’Abdou Diouf et porté M. Abdoulaye Wade à la tête du pays, dans une alternance pacifique et transparente.

      La vie démocratique est de plus en plus active. Le référendum du 7 janvier 2001 portant sur une réforme des institutions républicaines a été marqué par 90 % de vote positif et un taux de participation de 65 % des inscrits, confirmant à nouveau l'adhésion des populations à une politique qui serait en rupture avec celle menée par le passé. Les élections législatives anticipées du 29 avril 2001, marquées par la victoire de la coalition formée autour du parti de M. Wade (Parti Démocratique Sénégalais PDS) ont été un autre moment important d’expression de la confiance des populations à la politique gouvernementale et à la démocratie. De l’avis des différents observateurs indépendants, elles se sont déroulées dans la transparence.

      Les chantiers de la politique sénégalaise sont multiples et cruciaux. La situation sanitaire et les dépenses de santé sont très insuffisantes et ont de lourdes conséquences sur les conditions de vie et la mortalité dans le pays. S'agissant de l’éducation, le Sénégal reste encore confronté à une situation très préoccupante : l’analphabétisme touche encore plus de 50% de la population totale et 64 % de la population féminine. Le taux brut de scolarisation au niveau du premier cycle atteint à peine 65,5 % (contre une moyenne africaine de 75%) et présente de grandes disparités régionales.

      Enfin, le contexte politique est marqué par la recherche d'une solution durable à la rébellion indépendantiste qui sévit depuis bientôt deux décennies dans la partie sud du pays, la Casamance. Plusieurs observateurs sont d’avis que le processus devant conduire au cessez-le-feu et à une paix durable est dorénavant enclenché, même si l’insécurité sévit et demeure un obstacle au développement de la région.

Une féminisation accrue des élites

      Le 4 mars 2001, pour la première fois dans l'histoire politique du Sénégal, une femme (Mme Mame Madior Boye, membre de la Société Civile) a été nommée chef du 2ème Gouvernement. Par ailleurs, la représentativité des femmes n’a jamais été aussi significative au sein d’un Gouvernement au Sénégal : 25 % des ministres, à des postes stratégiques pour la réussite de l’action gouvernementale sont des femmes.

      De façon plus générale, de plus en plus de Sénégalaises accèdent à des postes de responsabilité technique et de direction : 18,5 % des ministres dans le 3ème gouvernement (à partir du 12 mai 2001); 12,4 % des magistrats et 10 % des députés sont des femmes, évolution positive qui renforce le processus de démocratisation au Sénégal.